Je suis triste de lire certains commentaires aujourd’hui sur les réseaux sociaux.
Que l’on s’appelle Johnny Hallyday ou Monsieur Machin, que l’on soit riche et célèbre ou simple ouvrier, la maladie ne fait pas la différence.
La mort non plus…
Croire le contraire n’est qu’une illusion…Une de plus !
Elle sert juste à alimenter les ragots, à faire plaisir à certains couillons toujours prêts à déverser leur haine sur les réseaux sociaux !
Rappelons quelques chiffres…
Environ 150.000 personnes, dont 84.100 hommes et 65.400 femmes meurent du cancer chaque année en France, soit 411 personnes chaque jour !
C’est énorme, mais c’est la triste réalité.
Annoncer, comme l’a fait Johnny, que l'on a un cancer, c'est être déjà mort dans le regard des autres, et je sais de quoi je parle...
La presse, qui aujourd’hui le glorifie, n’a pas été très habile ces dernières semaines avec lui, c’est le moins que l’on puisse dire…
Johnny a été courageux jusqu'au bout. Pour sa dernière bagarre, il a été très entouré, il n’a pas eu à affronter seul sa maladie ; même si dans sa tête, je le sais, un malade est toujours seul…
Malheureusement il y a des combats qu'aucun homme, aussi fort soit-il, aussi bien entouré qu’il puisse être, ne peut gagner…
À ceux qui aujourd’hui cherchent à opposer le décès de l’académicien Jean D’Ormesson à celui de l’artiste Johnny Hallyday – l’un serait plus méritant que l’autre, comme si la mort ne finissait pas par tous nous réunir – je rappellerais simplement une date, celle du 11 octobre 1963.
En effet, ce jour-là, à quelques heures d'intervalle, s'éteignaient la chanteuse française Edith Piaf (1915-1963), âgée à peine de 48 ans puis, dans sa 74ème année, le poète et académicien Jean Cocteau (1889-1963).
Ce double deuil national bouleversa non seulement la France mais le monde entier.
Le double deuil de ces derniers jours me bouleverse. Je pense que mes grands parents et mes parents l’étaient tout autant, à leur époque, à la mort de Cocteau et de Piaf.
Chacun a leur place, Jean D’Ormesson et Johnny Hallyday resteront des êtres irremplaçables. Demain, ils seront aussi précieux à notre patrimoine culturel que le sont aujourd’hui Piaf et Cocteau.